Apprendre et enseigner ; le point de vue de Steve Masson

Steve Masson est professeur à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Montréal et directeur du laboratoire de recherche en neuroéducation.

Mieux comprendre le cerveau peut-il vraiment nous aider à mieux enseigner?

Dans une vidéo de référence aujourd’hui encore, ce chercheur québécois nous explique que 90% des connaissances sur le cerveau découlent des recherches qui ont eu lieu ces 20 dernières années. De ces recherches l’on apprend notamment l’importance de la plasticité du cerveau et des pratiques pédagogiques qui vont permettre d’en tirer profit.

Conférence présentée dans le cadre des Capsules Savoirs du Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante, Université du Québec à Montréal. 27/02/2014

Cliquez sur la vidéo pour la visionner.

Activer ses neuronnes : les 7 principes neuroéducatifs

Steve Masson publie sur sa chaîne YouTube le podcast où il est interviewé par Céline Guerreiro (accéder au podcast) et dans lequel il présente les 7 principes neuroéducatifs qui figurent dans son livre « Activer ses neurones : pour mieux apprendre et enseigner ».

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Voici une infographie réalisée à partir de ce podcast par Stéphane Salama un enseignant en Économie-gestion et qui la partage sur son blog : https://sciencescoetpedago.wordpress.com/2020/05/10/comment-activer-ses-neurones/

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« Le cerveau enseigné aux élèves » : conférence de C. Lanoë et J. Blanchette Sarrasin

Céline Lanoë, Maître de Conférence en Psychologie du développement à l’Université de Caen -Normandie-
Jérémie Blanchette Sarrasin, Doctorante et chargée de cours en Neuroéducation à l’Université du Québec à Montréal | 26 juin 2019

Conférence présentée dans le cadre de l’école d’été en neuroéducation tenue à l’Université du Québec à Montréal (Canada) du 26 au 28 juin 2019. Mise en ligne par l’ ARN, Association pour la Recherche en Neuroéducation.

Cliquez sur la vidéo pour la visionner

Quels sont les effets d’enseigner aux élèves le fonctionnement de leur cerveau ?

Le point sur la notion de plasticité du cerveau et les représentations des élèves (00:00 à 6:38)

La plasticité est la capacité du cerveau à modifier ses connexions neuronales par l’apprentissage. (image : Pete Linforth ; Pixabay)

Constatations : soit les élèves pensent que leur cerveau n’évolue pas (conception fixe de l’intelligence), soit ils pensent le contraire, ce qui est une conception dynamique de l’intelligence (growth mindset en Anglais).
Enseigner la plasticité du cerveau aux élèves, c’est leur apprendre que les connexions neuronales se renforcent avec la pratique, l’effort et l’utilisation de stratégies appropriées. Conséquences pour ces élèves : plus de motivation, plus de performance dans la tâche, plus d’attention à leurs erreurs et amélioration des mécanisme de correction de l’erreur.

L’appui des recherches et de la méta-analyse
(6:38 à 24:00)

Variables mesurées : motivation, mathématiques, lecture, réussite en général.
Les résultats des recherche et de la méta-analyse apportent les conclusions suivantes :
► de façon générale, effet relativement bénéfique de l’enseignement du fonctionnement du cerveau aux élèves
► effet particulièrement fort pour les enfants à risque en mathématiques

Comment peut-on enseigner aux élèves le fonctionnement du cerveau ?

Mise en pratique en classe : enseigner le cerveau et ses fonctions cognitives (24:00 à 1:01:30)

Le cerveau est un levier pour entrer auprès des élèves dans le contrôle des fonctions cognitives. C’est l' »apprendre à apprendre » qui relève du champ de la métacognition.
Objectif : faire prendre conscience aux élèves des fonctions cognitives de leur cerveau pour réussir à mieux apprendre.
Exemples de situations de classe avec des élèves de 5 à 15 ans.

Conclusion (1:01:30)

Il est fondamental de former tant les élèves que les enseignants puisque le cerveau est l’organe de l’apprentissage par excellence.
Mieux apprendre passe par la meilleure connaissance de son cerveau et la compréhension de ses processus mentaux, ainsi que le développement de ses compétences métacognitives.
L’introduction des sciences cognitives à l’école et la prise de conscience par les élèves de leurs outils de contrôle cognitif doivent intervenir dès le plus jeune âge.

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