Quand les neurosciences rencontrent l’éducation ; le point de vue d’Eric Gaspard

Conférence d’Eric Gaspard, créateur à la fin des années 2000 du programme d’éducation : « Neurosup » et initiateur des Neuroclasses.

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Selon lui, “50% de la population pense que l’intelligence est une donnée acquise à la naissance, alors qu’elle se reconfigure tout au long de la vie selon les stimulations rencontrées.” Il dit aussi qu’en tant que professeur de mathématiques, il s’est rendu compte que les élèves qui avaient cette vision de l’intelligence étaient les élèves qui progressaient le moins dans les apprentissages¹.

Dans cette conférence, Eric Gaspard expose que pour changer cette conception de l’intelligence, il faut connaître le fonctionnement du cerveau et en particulier trois fonctions essentielles : le cerveau efface, il n’est pas mutitâches, mais il est « transformiste ».

Le cerveau efface

Notre cerveau peut comprendre une information sans forcément la mémoriser. Pour la mémoriser il doit être prévenu, il doit savoir que cette information aura une utilité dans un futur proche sinon il ne la retiendra pas.

Le cerveau n’est pas multitâches

Pour les scientifiques, être mutitâches veut dire réaliser 2 choses concurrentielles exactement en même temps. Or cela n’est possible que si l’une des tâches est automatisée. En fait, ni les hommes ni les femmes ne sont multitâches, le cerveau travaille en fait en alernance sur les 2 tâches et il vaut mieux se concentrer sur une seule à la fois, du début à la fin.

Le cerveau est « transformiste »

Le cerveau atteint son âge adulte vers 25 ans mais les neurones qui codent une action ne sont pas figés dans le temps. A chaque instant, le cerveau reconfigure son organisation, sa stucture interne. C’est la neuroplasticité². Plus on pratique, plus il a de connexions neuronales.

Conclusion

Eric Gaspard conclut ainsi : « L’intelligence n’est pas une donnée acquise à la naissance, elle se reconfigure tout au long de la vie selon les simulations rencontrées ». Il n’y a ni fatalisme, ni hérédité.


¹ On appelle cette vision « la conception fixe de l’intelligence », en opposition à la conception « dynamique » qui a connaissance de la neuroplasticité du cerveau. Voir l’article : le cerveau enseigné aux élèves.
² Voir aussi :